A travers ses films sur les villes ("Platform"), Cédrick Eymenier apporte une réflexion construite autour de deux temporalités qui, malgré leur opposition, sont tributaires l'une de l'autre, l'immuable et le précaire.
"Mirissa" s'inscrit dans une logique artistique similaire. La caméra est fixe. Les images sont dépendantes des mouvements circulaires et fragiles de la roue. Un temps de latence induit par l'instabilité de la construction provoque une hésitation dans le déroulement de la narration. La régularité avec laquelle la structure métallique obstrue le champ de vision rappelle les caractéristiques cycliques du temps. Les balancements perceptibles durant tout le film introduisent l'incertitude, cette parcelle invisible de l'inconnu.
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